NOISES #Michel Titin-Schnaider
Expansion Spectrale (2007) (deuxième partie)
Ce morceau se termine par un bruit blanc électronique (spectre plat). Le principe de cette petite « étude » était de construire un morceau dont le spectre évoluerait d’une fréquence pure sinusoïdale au bruit blanc, par modulations successives afin d’enrichir peu à peu le spectre. Un petit jeu permettant surtout de prendre plaisir dans la génération de sons électroniques de plus en plus complexes (réalisé sur synthétiseur virtuel FM7)
Oratorio de l’indicible (2009), extrait.
Cette pièce fait partie de mon « Oratorio de l’indicible » qui illustre des textes de HP Lovecraft. Pour évoquer « L’indicible », j’ai utilisé ici le bruit. Bruit électronique plus ou moins modulé mais aussi de fortes accumulations de sons de même nature (par exemple des couverts, des extraits d’opéra, des cris… )
Le Terrier (2012), version danse Bûto et accordéon.
Ce morceau illustre la nouvelle de Kafka « Le Terrier » dans lequel un animal (homme ?) est terrifié par l’écoute d’un « bruit » insignifiant qui semble s’approcher de son terrier et le menacer. La musique démarre dans un silence total et un bruit (32 pistes de sons industriels) apparait insidieusement et de manière quasiment inaudible… longtemps il reste menaçant mais presque insignifiant puis il enfle peu à peu et va nous submerger totalement à la fin de la pièce. Diffusion spatialisée 8 voies.
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Le bruit est-il une notion pertinente dans votre travail sonore ou musical ? Pourquoi ?
Physiquement j’adore son écoute et la musique noise.
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Pensez-vous que l’avenir de la musique se trouve dans les bruits ?
Pas forcément l’avenir mais le bruit fait partie des sons au même titre que le silence.
« La musique c’est du bruit qui pense » Victor Hugo
Encore faut-il définir ce que l’on entend par bruit… Est-ce un son qui dérange ? Est-ce un bruit « blanc » (électronique) ? Est-ce un son pénible à entendre ?
Michel Titin-Schnaider
http://michel-titin-schnaider.fr
bio : Membre du réseau national Futurs Composés, Il compose depuis une dizaine d’années en tant qu’électron libre. Il travaille sur ordinateur principalement à partir de sons d’instruments réels qu’il utilise pour leur richesse et leur expressivité. Il a produit 7 albums. Sa musique, libre de toute technique ou langage prédéfini, rencontre assez vite l’univers de la danse butô et depuis il organise régulièrement des évènements associant concert de haut-parleur, danse et vidéo.